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Le syndrome du sauveur

  • Vanessa Bonnamy
  • 6 oct. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 oct. 2024


En psychologie le syndrome du sauveur est plutôt courant surtout dans les métiers du soin. Ce syndrome prend naissance dans l’enfance. L’enfant est souvent victime d’une situation au sein de son environnement. Trop petit et trop jeune, il ne peut que subir sans pouvoir se défendre. Impuissant


Une fois devenu adulte, la personne souffrant de son état de victime pourra chercher à réparer cette part en soi meurtrie, en devenant le sauveur qui n’est jamais venu pour lui.  Il développera ainsi une personnalité empathique, toujours prête à aider autrui parfois au détriment de lui-même.

Les thérapeutes devraient toujours se poser la question de cette enfance qui les a mené à devenir sauveur dans leur métier.


Objectivement il n’y a rien de mal à devenir sauveur pourvu que la part en soi blessée, accepte qu’on ne puisse rien y faire. Que rancœur, colère, incompréhension laissent place à l'acceptation.


Et c’est là qu’un syndrome pourrait naître chez certains. Effectivement cet enfant blessé qui a dû subir sa situation, s’est retrouvé face à son impuissance à sortir de cette impasse. Il grandit alors dans le sentiment que quelqu’un aurait pu faire quelque chose pour le sauver. Il développe ainsi le syndrome du sauveur. Il sera un adulte qui aura absolument besoin de sauver quiconque même imaginaire pourvu qu’il puisse se trouver en position de sauveur. Parfois il en arrivera à anticiper les besoins des autres pour les aider. Avant même que ceux-ci n’aient manifesté leur besoin. Son besoin de sauver quelqu’un est tellement fort, qu’il est capable de dire à une personne qu’elle a besoin d’aide alors même que cette personne n’est même pas encore arrivé à cette conclusion. Il va donc bousculer l’autre comme une urgence absolue à être sauvé.


Il lui arrive même d’oppresser son entourage pour que ledit entourage soit outillé en cas de problème. Il projette alors une situation imaginaire dans laquelle il pourrait y avoir un problème éventuel et incite fortement tout ses partenaires à l’anticiper au cas où. En effet il n’accepte pas le constat d’impuissance que la vie impose parfois. Il est en désaccord avec ce principe de vie, et il lutte contre, éternellement. Il ne se rend même pas compte qu’il ne fait pas ça pour les autres, mais uniquement pour lui et soulager cette part en lui qui panique à l’idée de ne pouvoir rien faire face à une catastrophe. Il imagine même que tout le monde serait dans le même état que lui si ça leur arrivait.

Les survivalistes sont typiquement dans ce schéma. Ils apprennent tout pour pouvoir survivre au cas ou, et incitent tout le monde à en faire de même. Ils vivent dans l’angoisse de la catastrophe, de leur impuissance et ne le supportant pas, anticipent la fatalité pour y remédier.


On observe donc qu’une personnalité de sauveur peut se révéler positive, mais elle peut avoir quelques facettes négatives quand elle n’est pas guérie de ses blessures passées. Le sauveur doit impérativement apprendre et comprendre qu’il n’est pas question de sauver tout le monde. Qu’une part de destinée est à accepter. Et qu’on ne pourra jamais sauver quelqu’un qui ne le veut pas.

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